La Galerie Rollin vous présente un artiste on ne peut plus contemporain, le street artiste, graffeur, peintre et créateur Gomor. La référence est claire : Gomor tire son nom de l’Ancien Testament, transposition du nom de la ville de « Gomorrhe » (signifiant «  submersion » en hébreu), l’une des deux villes détruites par une pluie de feu divine en raison de la bassesse de ses mœurs.

Le ton et le message de l’artiste sont donnés : dénoncer les travers de notre société et du monde moderne, érigé comme un ersatz de Babel, un monde qui court vers sa perte par hubris. L’artiste est né au début des années 90 à Paris. Il apprend à taguer dans la Capitale et y développe une technique parfaite (faussement enfantine et innocente) qu’il utilise aujourd’hui dans un gimmick répétitif où il met en scène sur toile acrylique ou autre support (skate, chaise, boîte postale, panneau de chantier, etc.) des personnages issus de la culture populaire pour mieux dénoncer les abus de l’ère actuelle : capitalisme à outrance, obsolescence programmée et hypocrisie de la pop-culture américaine.

C’est aussi une référence directe au Pop’art Warholien qui est faite, dans un monde dystopique qui mélange fiction, réalité, fantasme et cauchemar, passant à la moulinette un Picsou ostentatoire et addict aux grandes marques (Louis Vuitton ou Suprême) ou une Wonder Woman cantonnée à une place d’une ménagère impuissante dans un monde misogyne et conservateur. On ne peut que ressentir une ironie piquante plus touchante que percutante face aux œuvres de Gomor.  Ses ready-mades à la limite de la contrefaçon, mettant en lumière le pouvoir absolu des marques dans l’imaginaire contemporain, sont déjà des must-have que s’arrachent les galeries du monde entier.